Comment une auteure travaille-t-elle ? Où trouve-t-elle son inspiration ? A quoi ressemble sa journée de travail ? L’écriture est-elle une passion ou un métier ? Autant de questions auxquelles Sonja Delzongle a accepté de répondre en rencontrant les élèves de 1ère Bac pro Métiers de la sécurité le jeudi 3 mars 2022 au CDI du pôle professionnel.

Née en 1967 d’un père français et d’une mère serbe, Sonja Delzongle a grandi, riche de deux cultures. Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Dijon, elle expose pendant une quinzaine d’années puis devient journaliste en presse écrite à Lyon, où elle vit toujours. Elle se consacre aujourd’hui exclusivement à l’écriture de ses thrillers dont le succès a fait d’elle « l’étoile noire du polar français ».

Elle a répondu présente à l’invitation d’élèves qui ignorent souvent à quoi ressemblent ce qu’Arthur nomme les « coulisses de l’écriture ».

Ce fut un réel partage entre l’auteure et les élèves. Elle les a interrogés sur leur formation et leurs projets professionnels (devenir pompier, policier, gendarme, militaire…) et n’a pas caché son admiration pour leur volonté de se mettre au service des autres.

Chaleureuse et passionnée par son travail, elle a parlé avec beaucoup d’enthousiasme de son parcours, de ses textes et d’Hanah Baxter, personnage de profileuse que l’on retrouve dans plusieurs de ses romans. Les élèves lui avaient d’ailleurs réservé une surprise. En effet, pour préparer cette rencontre, ils avaient « inventé » des histoires inédites d’Hanah Baxter et ils ont lu les 4èmes de couverture qu’ils avaient rédigées. Tous, comme Coralie, ont apprécié « qu’elle donne son avis sur ces textes ».

Cet échange était un moment « constructif et intéressant » (Dorian), « très enrichissant » (Adrien), « surprenant dans le bon sens du terme « (Morgan), « très sympathique » (Kaïs). Sonja « est à l’écoute » (Enzo), « passionnée par son métier » (Marion) et a « des goûts assez originaux » (Dorian)

Les élèves ont également apprécié qu’elle accepte de se prêter au jeu de l’écriture en rédigeant un texte court à partir d’une phrase qui lui était proposée. Ils avaient fait ce même travail quelques jours auparavant et, à nouveau, ont lu leurs textes avant qu’elle ne lise le sien. Une conclusion s’impose : « Être écrivain ne s’improvise pas » (Arthur)

A la fin de la rencontre, comme un moment suspendu, elle a joué du Hand pan, instrument suisse, à la sonorité apaisante et qui suscite des émotions profondes qu’ont pu ressentir les élèves.

Laurence Bollenot (enseignante de lettres de la classe) et Amande de Staël (documentaliste)