Pôle professionnel

2024/05 - Sortie théâtre

Par Carine Chevalard, publié le mercredi 12 juin 2024 10:09 - Mis à jour le mercredi 12 juin 2024 10:09

 

Le 23 mai 2024, les élèves de 1MCV, accompagnés par quelques élèves de 2MP3D se sont rendus au TNP pour voir Zazie dans le métro. Le roman de Raymond Queneau a été adapté en comédie musicale, scénographié et mis en scène par Zabou Breitman avec une musique originale de Reinhard Wagner. Les élèves ont beaucoup aimé la scénographie qui laisse voir les musiciens sur un échafaudage et permettent des jeux d’acteurs « en élévation ». On imagine bien les gens derrière les fenêtres d’un immeuble, on entre dans l’appartement, on court avec les acteurs dans les escaliers et dans la rue, sur un tapis d’accord mais de course ! Zazie fugue à toute allure pour voir le métro et trouver des « bloudjinnzes » du stock américain ! Tous ceux qui ont vu le spectacle s’accordent pour dire qu’il y a du rythme dans ce spectacle de que la metteuse en scène a eu une très bonne idée de mêler les comédiens et les musiciens sur scène : les rythmes des gestes et ceux de la musique permette à la pièce d’être sautillante du début à la fin. Zazie a-t-elle vraiment dix ans ? On l’a tous cru mais tout de même, jouer (sans oublier son texte), chanter (juste), faire des claquettes (à toute vitesse), il faut le temps de l’apprendre. Nous ne sommes pas allés voir l’âge de l’actrice, Alexandra Datman, nous avons décidé qu’elle est plus vraie que vraie sur scène. Et il n’y a pas qu’elle. La maman de Zazie, celle qui n’hésite pas à trancher la tête du papa incestueux est aussi la veuve Mouaque en panthère. Certains acteurs font plusieurs rôles, de filles comme de garçons d’ailleurs, parfois coupés en deux (un côté fille, un côté garçon) et c’était impressionnant. Franck Vincent qui joue Gabriel et Jean Frûrst qui joue Marceline étaient fascinants en robe rouge de soirée comme en chemise de nuit. Tous les élèves étaient un peu choqués que Zazie les poursuivent comme ça à demander s’ils étaient hormossessuels. Finalement ça les regardent. Ils sont grands pour les uns, ça n’empêche pas de répondre aux enfants pour les autres et pour ceux qui n’ont pas pu venir c’est vraiment étrange cette soirée au théâtre. On en revient avec pleins de questions. On a ri, on s’est émerveillé et pourtant la pièce aborde des sujets graves : inceste, pédophilie, machisme, homophobie. Après un dernier tout de table en cours, on se dit que c’est peut-être pour cela que nous avons passé une très bonne soirée, on s’est amusé mais on a aussi été bousculé, on a réfléchi, on a fait évolué nos représentations…. et on a même appris des gros mots que personne ne connaissait !